
L’étude sur la valorisation du spectre des fréquences (services actuels et futurs comme la 5G), démarrée le 14 août 2024, avance.
Le Cameroun est demandeur d’une agriculture intelligente de précision. Il est aussi preneur d’une transmission ultra-rapide des informations de manière à connecter les zones reculées au haut débit tout en alliant intelligemment les appareils. La solution à ces attentes est logée dans le déploiement des équipements de communication électroniques de cinquième génération. Il s’agit de la 5G.
Par résolution n°00000080/CIABAF/2022-33 du 7 avril 2022, le Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences (CIABAF) a mis sur pied un Groupe de travail chargé de l’élaboration de la feuille de route pour l’implémentation des réseaux de communications électroniques de 5ème génération au Cameroun. Elle prévoit l’identification des bandes de fréquence préconisées pour le déploiement de la 5G. La libération/réaménagement des bandes de fréquences identifiées y est programmée. Il en est de même pour la définition des modalités d’accès au spectre identifié pour la 5G. Le même document doit renseigner sur la détermination du coût d’accès au spectre de la 5G.
Le PATNUC entend y donner suite. Son étude en cours est aussi un document comparatif entre deux pays développés et trois qui sont africains. Les cinq pays en question sont bénéficiaires d’une mise à disposition des opérateurs de communications électroniques du spectre de fréquence pour le déploiement des réseaux mobiles de cinquième génération, en contrepartie d’un droit d’accès , d’ un état des lieux d’exploitation de la 5G, d’une analyse du coût d’accès, notamment, les formules de calculs utilisées et l’analyse des différents paramètres, d’évaluer les des opportunités et des menaces de marchés et d’une lecture des mêmes FFOM, et d’en faire des recommandations au regard de l’environnement camerounais.
Il faut, entre autres, de réaliser une analyse des recommandations pertinentes de l’UIT et de la GSMA sur la valorisation du spectre et d’en faire des propositions en lien avec le contexte camerounais. Cette analyse porte aussi bien sur le droit d’accès que sur celui d’usage des ressources en fréquences pour la 5G. L’étude veille aussi à déterminer le coût de réaménagement du spectre de la 5G. Elle se charge, par ailleurs, de proposer des modèles de prise en charge du coût de réaménagement. Il est évident qu’elle tient compte du fait que le coût du réaménagement ne doit pas affecter les ressources destinées à l’État dans son lien avec le droit d’accès au spectre.
La même étude définit et présente les méthodes et modèles d’estimation du coût d’accès au spectre de fréquences pour le déploiement de la 5G. Elle définit surtout le coût d’usage chez les opérateurs des télécommunications, tenant compte, entre autres, des divers cas de figures exposés dans la feuille de route en vue du déploiement de la 5G au Cameroun. L’un des autres objets de l’étude est de proposer les mécanismes de valorisation du marché de la 5G au Cameroun sur la base des opportunités présentes. Par bailleurs, il est question de faire des propositions de valorisation des titres d’exploitation pour offrir des services de cinquième génération aux consommateurs camerounais en dehors du coût d’accès au spectre.
L’étude s’attèle aussi à proposer des options réglementaires pour l’autorisation de la fourniture du service de téléphonie mobile de cinquième génération par les opérateurs bénéficiaires des ressources en fréquences. Il lui revient aussi d’estimer le coût d’accès de chaque opérateur camerounais au spectre de fréquence pour la 5G. C’est fait en fonction du positionnement sur la bande de fréquence identifiée à la 5G, conformément à la feuille de route y relative. Enfin, la même étude suggère une stratégie de valorisation du spectre de fréquences identifié sur le plan international en vue du déploiement de la 5G au Cameroun.