
Une mission de collecte des données de terrain du Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun, PATNUC, financé par la Banque mondiale, s’est déroulée du 20 mars au 4 avril 2024 dans la région de l’Est.
L’objectif principal de la mission était de collecter les données en vue de la réalisation du Plan des peuples autochtones pour la région de l’Est. Les équipes du PATNUC ont informé et sensibilisé les peuples autochtones et les parties prenantes sur l’existence du projet et des avantages qu’ils sont susceptibles d’obtenir de la mise en œuvre de ses activités. Elles ont surtout procédé à la collecte des données auprès des administrations et des organisations de la société civile intervenant sur les questions des peuples autochtones.



Il ressort de cette mission de terrain que les Baka vivent dans trois départements. Ils sont regroupés au sein des villages/campements avec à la tête un leader, et pour les plus organisés, un chef de communauté assisté de notables. Les Baka sont essentiellement nomades. Mais la tendance est à la sédentarisation avec la création des villages et la dotation des Baka en terre pour les activités agro-pastorales. Toutefois, on note dans la plupart des campements, des déplacements fréquents vers la forêt pour des durée allant d’un à six mois.



Ces campements brillent par l’absence d’infrastructures de télécommunication (antenne réseau). Les réseaux MTN et Orange existent. Mais la connexion est très instable à Bonando et Nyamtimbi.Les Baka sont obligés de se déplacer sur des kilomètres (2 à 30 km) pour émettre des appels.Cette situation les rend encore plus vulnérables au développement technologique.
Le téléphone portable est seul outil de communication électronique à la disposition des Baka. D’aucuns savent se servir du téléphone Android. À Malen 5, les Baka ont été initiés à la manipulation des ordinateurs, notamment au Centre de formation agricole locale. Les populations en question cultivent le manioc, une spéculation inscrite dans les chaînes de valeur du PATNUC.